Français : le langage et ses troubles (semaines 1, 2 et 4)

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Ce sujet regroupe les thèmes suivants :
- le langage : généralités ;
- le langage oral à l'école ;
- les troubles du langage

alors ça serait pour la question 4
"pourquoi parle t-on d'une double articulation du langage?"

Bonsoir,

Lorsqu'on parle de "double articulation du langage", il faut penser à A.Martinet, c'est ce que j'ai retenu de mes révisions de l'année dernière

Je n'ai pas revu ce point, je t'invite donc à lire ceci. Je trouve que c'est relativement bien expliqué. Manque juste un petit point concernant le signifiant et le signifié qui, tous les deux réunis forme le signe, ce qui nous permet de communiquer, d'échanger et surtout de se comprendre.

J'espère que ce lien t'aidera un peu

Edit :

Ca c'est de Saussure, signe linguistique. Mais je pense qu'on peut mixer les deux pour bien tout capter à la double articulation
Ou alors ma mémoire me fait défaut!

merci sheana, je vais aller lire ça!!

De rien mais prend un petit Doliprane tout de même avant :p

Sinon sur Wikipédia c'est pas mal expliqué mais plus indigeste !!

oui merci
c clair que c'est pas mon chapitre préféré celui la!!!

En fait la double articulation, ça peut être plus simple à comprendre si l'explication est claire

Je me lance :

Martinet explique (en gros) que les énoncés sont des séquences continues de sons (à l'oral) ou de lettres (à l'écrit) qui peuvent être analysées successivement en deux types d’unités minimales :

• 1er niveau : les énoncés sont formés de morphèmes, c'est-à-dire les plus petites unités porteuses de sens (on en distingue deux catégories : les monèmes, qui sont des morphèmes grammaticaux, par exemple les conjonctions "et", "qui" ou les pronoms ; et les léxèmes, qui sont des morphèmes lexicaux, par exemple un radical ou un préfixe)
  
• 2nd niveau : les morphèmes s’articulent en segments distinctifs minimaux = les phonèmes (à l’oral) et les graphèmes (à l’écrit).

À partir d’un nombre limité d’unités de 2nde articulation, on crée des unités de 1re articulation. Ces unités signifiantes se combinent ensuite selon les règles de la morphologie, puis de la syntaxe pour former un nombre théoriquement infini d’énoncés.

J'espère que mon explication vous paraît plus claire que celle de wikipedia !

Bon je fais appel à vous car je ne pige pas trop les attentes dans la partie Grammaire de la semaine 1 : Classez les différentes parties du discours dans un tableau etc etc...bref tout le texte avant l'exercice :p

Si quelqu'un pouvait éclairer ma lanterne en mon donnant un exemple complet :p Au moins que j'essaie de le faire après

Par la même occasion, il est question de corrigé ou pas?
Juste pour me contrôler par la suite

Les parties du discours sont les différentes natures des mots ou classes grammaticales comme le nom, le pronom, l'adjectif...

En tableau, ça pourrait commencer comme ça :


Une colonne sur les natures de mots, une pour les exemples.

ex ligne 1 : "le nom" en colonne 1 / "le chat dort dans son panier." en colonne 2.
etc...

Merci pour cette éclaircissement Nouche !!

Je suis enfin arrivée à ouvrir les pages internet qui nous sont proposées après les différents énoncés, notamment les liens de grammaire de la semaine 1 !
Ca m'ouvrait AOL alors que je n'ai plus AOL ! Au lieu de prendre en charge mon navigateur MF....Bref désinstalation express du module de connexion AOL et pouf plus de soucis! Du coup avec les liens j'ai eu aussi les réponses à mes questions :p

Encore merci ^^

J'ai beaucoup d'informations sur ce thème, mais je ne vois pas ce que sont les formes de langage. Et j'ai du mal à trouver des exemples pour la question 7 de la semaine 1 (je suis très en retard ).

(Tu n'es pas en retard !)

julie22 a écrit:

J'ai beaucoup d'informations sur ce thème, mais je ne vois pas ce que sont les formes de langage. Et j'ai du mal à trouver des exemples pour la question 7 de la semaine 1 (je suis très en retard ).

Concernant les formes de langage, on dit que le langage se réalise de différentes façons (je pars du principe que l'on parle du langage humain, qui présente des caractéristiques intrinsèques qui le distinguent de toutes les autres formes de communication que l'on appelle langage par extrapolation comme le langage informatique ou animal - par exemple la double articulation du langage humain est l'une de ces caractéristiques).

Pour en revenir aux différentes formes de langage, on distingue principalement le langage oral / auditif du langage gestuel / visuel.
- Exemples de langage oral / auditif :
. le langage parlé (l'oral) : les sons sont produits par l’homme par vibration de la masse d’air déplacée dans la respiration ;
. langage tambouriné chez plusieurs ethnies africaines ou amérindiennes ;
. langage sifflé par exemple chez les Indiens Mazatec du Mexique ou chez les Gomeros (le Silbo) de l’île de Gomera aux Canaries.
- Exemples de langage gestuel / visuel :
. les dessins sur planche des indiens d’Amérique de Nord ;
. les différentes langues des signes ;
. ou même l’écrit en général.


Concernant les exemples illustrant la différence entre la norme et l'usage en langue, on peut déjà prendre la différence entre une grammaire dite prescriptive ou normative (par exemple Le Bon usage de Grévisse), qui est une grammaire qui prescrit une norme langagière, c’est-à-dire un ensemble de règles précises qui, parmi les usages d’une langue, détermine le seul qui est considéré comme correct ; et du même coup, par exclusion, ceux qui sont considérés comme fautifs ; et une grammaire dite descriptive, qui décrit le fonctionnement de la langue, ou pluôt du système de la langue, par observations des usages des locuteurs.

Pour illustrer la différence, prenons un exemple concret et bien connu :
[a] Je vais chez le coiffeur.
[b] Je vais au coiffeur.
Une approche prescriptive/normative dira que seule la phrase [a] est correcte, puisque aller à ou au est réservé aux choses (ex. : Aller à l'épicerie).
Une approche descriptive, tenant donc compte des usages, dira que les deux usages sont concurrents en langue car chez vise la personne (le coiffeur) et au vise le lieu, dans la mesure où le coiffeur désigne à la fois l'artisan et la profession. Si le mot *coifferie existait (sur le modèle d'épicerie et de boulangerie), il y aurait des usages différents.

Il en va de même pour de nombreuses distinctions normatives que nous transmettons souvent aux enfants, comme j'ai été / je suis allé : les grammairiens prescriptifs disent que j'ai été implique qu'on y est plus tandis que je suis allé signifie qu'on a quitté un endroit pour se rendre dans un autre endroit ; dans l'usage en langue, la distinction ne se fait pas, ou plutôt, pas pour la bonne raison car on pense que l'un des usages est plus prestigieux que l'autre (notez que Flaubert utilisait avoir été dans Madame Bovary

Merci beaucoup pour toutes ces infos.
Tu as l'air d'être câlé dans ce sujet. J'aimerais bien en connaître autant.

Comment avez vous résumé la question 13 "comment l'enfant apprend t-il à parler?"? Je pourrais en faire deux pages.

julie22 a écrit:

Merci beaucoup pour toutes ces infos.
Tu as l'air d'être câlé dans ce sujet. J'aimerais bien en connaître autant.

Np Aucun mérite, je viens d'un long cursus en sciences du langage. D'ailleurs, si vous avez des questions dans le domaine du langage, n'hésitez pas à me soliciter.

Par contre, j'ai le même problème que toi concernant l'acquisition du langage par l'enfant, je ne peux pas synthétiser, c'est un domaine passionnant qui n'authorise pas de réponse en quelques lignes !

Il y a beaucoup de questions qui me pose dans ce thème qu'est ce que vous avez mis pour la question 16 (le rapport entre le langage et la pensée)?

Bonjour Lalibela!!

Je viens d'arriver sur le forum et je vais essayer de rattraper mon retard notamment en français où j'ai vraiment du mal à comprendre, à cibler les contenus (je suis avec le CNED aussi). Est-ce que cela te dérangerais de m'éclaircir un peu sur le sujet.

Au fait, comment vous vous organisez pour la préparation? Comment étudiez-vous?

Je n'ai trouvé nul part ce qu'était la parole performative. Est ce que quelqu'un peut m'aider?

Voilà ce que j'ai trouvé sur la parole performative:
L'expression performative désigne une parole qui agit. Un langage qui prend le relais de l'action : "je te baptise" (et hop l'enfant est baptisé), "je déclare la séance ouverte"(et hop elle est ouverte)... La parole performative dit ce qu'elle fait et fait ce qu'elle dit.

julie22 a écrit:

Il y a beaucoup de questions qui me pose dans ce thème qu'est ce que vous avez mis pour la question 16 (le rapport entre le langage et la pensée)?

Cette question me pose des problèmes également dans la mesure où il est impossible d'y répondre en une ligne. C'est une interrogation ancienne, qui remonte à l'antiquité, et qui est à l'origine de la philosophie (les interrogations sur ces rapports sont - indirectement - à l'origine des notions de l'Idée au sens platonicien et du Concept au sens arisotélicien)...

Ou alors elle était mal formulée, et ce que l'on veut savoir est lié à la façon dont la pensée permet de produire le langage. Ce champ d'étude relève des sciences liées à la psycholinguistique, et en particulier de la linguistique cognitive, qui considère que la relation entre langage et pensée est d'ordre cognitif. Le fonctionnement du cerveau dans la production de la pensée relève des neurosciences et depuis quelques années, la neurolinguistique étudie les processus neuronaux qui permettent la compréhension et la production du langage.

C'est donc une question qui concerne tout un ensemble de disciplines ! Je ne pourrais pas moi-même résumer en quelques linges les différentes théories, assez complexes, qui s'opposent et se succèdent !

julie22 a écrit:

Je n'ai trouvé nul part ce qu'était la parole performative. Est ce que quelqu'un peut m'aider?

Pour compléter la réponse de Dared :

Les énoncés performatifs font partie de ce qu’on appelle « les actes de langage », qui sont étudiés en pragmatique (un des domaines de la linguistique).

John Austin (philosophe anglais) constate que, contrairement à la conception traditionnelle du langage en philosophie, le langage n’est pas que description. Pour lui, les énoncés ne sont pas tous destinés à communiquer une information pure et simple sur des faits. Autrement dit, tous les énoncés ne constituent pas uniquement des constatations. Il distingue deux types d’énoncés :
- les énoncés constatifs, qui peuvent être évalués en termes de vrais ou de faux. Ex. : Il fait beau aujourd’hui.
- les énoncés performatifs (de l’anglais to perform, « effectuer »), qui accomplissent ce qu’ils disent, c'est-à-dire qu'ils influent sur la réalité, ils la changent. Ex. : Je vous déclare coupable (avant, on n'est pas considéré comme coupable, mais on l'est à partir du moment où le juge le dit). L'énonciation performative revient donc à faire quelque chose par le seul fait de l'énoncer. On dit que l’énonciation est également une action et, à l’inverse, l’action réside dans l’énonciation.

Les énoncés à valeur performative peuvent prendre certaines formes grammaticales, comme l'impératif. Ex. : Fermez la porte !. Mais cette valeur peut être simplement contenue dans un verbe.
Ainsi, les actes tels que promettre, jurer, remercier, marier, baptiser, condamner, acquitter etc. s'effectuent grâce à des verbes qui énoncent cet acte et l'accomplissent en même temps (remarque : certains de ces verbes n’ont de valeur performative qu’à condition que celui qui prononce l’énoncé ait les capacités légales et∕ou sociales de le faire).

Austin dépasse par la suite cette catégorisation des actes de langage en distinguant 3 actes que réalise, à des degrés divers, tout énoncé : l'acte locutoire, l'acte illocutoire et l'acte perlocutoire ; les actes de langage seront par la suite classés et catégorisés par John Searle, philosophe américain.

Melania a écrit:

Bonjour Lalibela!!

Je viens d'arriver sur le forum et je vais essayer de rattraper mon retard notamment en français où j'ai vraiment du mal à comprendre, à cibler les contenus (je suis avec le CNED aussi). Est-ce que cela te dérangerais de m'éclaircir un peu sur le sujet.

Le langage est un domaine très vaste, je comprends que tu rencontres quelques difficultés à identifier les contenus à connaître. Je ne suis pas à même de t'indiquer lesquels tu dois connaître parce que j'en connais plus que ce que nécessite le concours et du coup, je ne me suis pas intéressée au programme. Je te conseillerais donc plutôt de travailler le cours du CNED (peut-être aussi de compléter le contenu avec d'autres livres de préparation au CRPE). Si en le travaillant tu rencontres des difficultés de compréhension sur des points précis, alors je pourrai certainement t'aider comme j'essaie de le faire dans ce fil.

Merci pour vos réponses

Je viens de finir les exercices de grammaire. Est ce qu'il y a une correction, parce que je ne suis pas sûre de mes réponses.

moi j'ai une question, en theorie, en combien de lignes sommes nous censés repondre..environ...c'est tout bête mais j'aime connaitre les limites pour me forcer à être pointues en peu de phrases
zoum

et une autre question pour la semaine 1 question 16 , vous vous servez de la thèse de L. Vygotski pour repondre?