PARIS-CRETEIL-VERSAILLES
CGT Educ’Action, SNFOLC, SUD Education, SNUEP-FSU Paris et Créteil,
SGEN-CFDT (Créteil), CNGA-CFE-CGC (Créteil), SUNDEP, SNPEFP-CGT
Dans les lycées professionnels, les personnels, avec leurs sections syndicales,
s’adressent aux parents et aux élus :
Ils exigent du ministère satisfaction pour leurs revendications :
maintien de tous les BEP, sections et diplômes
maintien de tous les postes d’enseignants
non à la généralisation des bacs pro 3 ans
Le passage en force du Ministère pour imposer la généralisation du bac pro 3 ans
se solde par des situations catastrophiques dans les établissements
40 collègues de 14 lycées professionnels ou lycées avec SEP ont établi, avec leurs syndicats, les
conséquences des suppressions de sections de BEP et de postes de PLP :
On nous parle de « revalorisation de l’enseignement professionnel » par la généralisation des bac pro 3
ans, mais comment nos élèves pourraient-ils changer tout d’un coup et devenir meilleurs ?? Lorsqu’on s’est
battus contre la fermeture des CAP il y a quelques années, on nous a avancé le même argument. On voit
aujourd’hui le résultat !
Aucun programme n’est prêt ; l’académie de Versailles a sorti un « cahier des charges » pour les bac pro 3
ans : Les enseignants devraient évaluer leurs élèves à la rentrée pour élaborer eux-mêmes la progression
adaptée aux profils. Mais que deviennent alors les programmes et diplômes nationaux !
Et le diplôme du BEP ? le ministre dans son courrier du 16 janvier 2008 dit que les élèves pourront passer
le BEP en candidat libre. Cela signifie qu’il n’y aura plus de formation au BEP. D’ailleurs le ministre parle de
« certification », ce qui n’est pas un diplôme reconnu dans les conventions collectives !
Que va devenir même le diplôme du bac professionnel ? Ne va-t-on pas assister à la généralisation du
contrôle en cours de formation et voir ainsi la valeur des diplômes réduite à celle de chiffons de papier
comme le brevet ?
Seuls 35% des élèves de BEP sont capables en moyenne de suivre en Bac pro. Qu’est-ce que le ministre
compte faire des autres ?
les sections STI et STG sont appelées à disparaître du fait du développement des bac pro 3 ans : les deux
types de section ne sont pas prévues pour cohabiter.
des centaines de postes sont supprimés pour la rentrée 2008, déjà avec la baisse des DHG prévues :
l’équivalent de 266 postes (en heures postes) rien qu’en sections professionnelles dans l’académie de
Créteil, et 683 dans les autres lycées. Ce sont des centaines de collègues qui vont être touchés par des
mesures de carte scolaire, donc mis dans des situations personnelles difficiles, voire impossibles pour
certaines disciplines comme la plasturgie à Barrault que le rectorat voudrait voir disparaître. Ce sont des
collègues qui ne pourront plus muter car le mouvement va être bloqué : combien de collègues ne pourront
plus repartir en province ? Et ce sont des milliers de contractuels qui vont se voir congédier à la prochaine
rentrée !
Suppression de dédoublements, imposition massive d’heures supplémentaires…
Le recteur de Créteil a déclaré que les Bac pro 3 ans qui ouvriraient à la rentrée perdraient 2,5 heures par
rapport aux BEP.
D’ores et déjà, la rentrée 2008 organisée par le ministre et les recteurs se traduit par :
- A Créteil, 224 bacs pros en 3 ans contre 48 cette année et la fermeture de 192 BEP (+7 ouvertures). Dans
l’enseignement privé, 30 demandes de transformation de BEP en bac pro 3 ans par les chefs d’établissement,
le rectorat a décidé d’aller plus loin en transformant 34 divisions, soit plus de 50% des secondes de BEP
existantes.
- A Versailles, le recteur annonce 132 bacs pros en 3 ans supplémentaires et la fermeture de 140 BEP, 36% des
élèves en bac pro 3 ans rentrée 2008
- A Paris, le recteur annonce 37 bacs pros en 3 ans contre 9 cette année et la fermeture de 45 classes au total.
Au moins 40 postes de PLP supprimés. Des PLP dont la discipline disparaîtrait complètement ou qui ne
disposent plus de postes vacants en nombre suffisant, se voient proposer des « reconversions » sur d’autres
disciplines ou d’autres fonctions sans même être assurés de conserver leurs acquis statutaires ! Que
deviendraient en outre les élèves des filières qui disparaissent ?
Quelques situations données lors de la réunion :
Au LPO J.Verne à Sartrouville, pour 20 élèves de moins, - 94 heures postes + 37 heures sup.
Au LP A.Briand au Blanc Mesnil, - 8 postes
Au LP A.Costes à Bobigny, - 10 postes (1 poste supprimé et 21 heures sup en graphisme), chantage à l’encontre des
contractuels
Au lycée polyvalent G.Budé à Limeil Brévannes, - 14 postes
Au lycée J.Macé à Vitry – 7 postes, ….
Au LP Béliard, ouverture d’un Bac pro 3 sans augmentation de la DHG (39 heures volées aux autres sections)
Au LP Dolet : la transformation d’un BEP Sanitaire et social en Bac pro 3 SVPL signifierait, pour ce diplôme, la perte de
toute valeur « sanitaire »
Au LP Barrault, menace de fermeture de l’établissement.
Des délégations d’établissements avec leurs organisations syndicales se sont rendues dans les rectorats pour obtenir satisfaction.
Elles ont été reçues mais n’ont pas obtenu satisfaction à cette heure.
L’intersyndicale décide d’appuyer les délégations d’établissements qui se rendront au ministère
dès le mercredi 12 mars à 14H30 métro Solférino afin d’obtenir satisfaction.
Elle apporte bien entendu aussi son soutien à toutes les initiatives prises par les collègues pour
leurs revendications, en particulier les délégations d’ores et déjà décidées le même jour au
rectorat de Créteil.
L’intersyndicale invite les collègues partout à :
- se réunir en assemblées générales afin de prendre position et défendre les revendications
- alerter les parents et les élèves : une lettre en leur direction signée par l’intersyndicale
nationale CGT, SUD, SNFOLC, SNEP-FSU, SNUEP-FSU est à votre disposition
- se rassembler avec leurs sections syndicales pour être reçus au ministère et exiger l’ouverture
de négociations sur leurs revendications
L’intersyndicale LP région parisienne se réunira le 12 à 17H rue du Château d’Eau.