Concours blanc francais

je poste ici le sujet que j'ai eu au concours blanc, il s'agit d'un poème de Jules Laforgue "la cigarette" , j'ai rien pu faire comme plan, je suis désepérée est-ce que vous pourriez me dire comment analyser ce sonnet?

La cigarette

Oui, ce monde est bien plat ; quant à l'autre, sornettes.
Moi, je vais résigné, sans espoir, à mon sort,
Et pour tuer le temps, en attendant la mort,
Je fume au nez des dieux de fines cigarettes.

Allez, vivants, luttez, pauvres futurs squelettes.
Moi, le méandre bleu qui vers le ciel se tord
Me plonge en une extase infinie et m'endort
Comme aux parfums mourants de mille cassolettes.

Et j'entre au paradis, fleuri de rêves clairs
Ou l'on voit se mêler en valses fantastiques
Des éléphants en rut à des choeurs de moustiques.

Et puis, quand je m'éveille en songeant à mes vers,
Je contemple, le coeur plein d'une douce joie,
Mon cher pouce rôti comme une cuisse d'oie.


Jules Laforgue

je n'ai malheureusement pas trop de temps en ce moment...

Ne te décourage surtout pas et n'hésite pas à poster ton texte sur le forum du capes ...

Je vois plusieurs éléments : le défi à la mort par l'écriture. Le poète s'affirme : "Moi" au 2e vers de chaque quatrain, et se donne une posture désinvolte: "Je fume au nez des dieux", vis-à-vis des hommes aussi: "Allez, vivants, luttez". La cigarette permet le passage à la rêverie. L'allusion à la mort est omniprésente: "mort", "futurs squelettes", "mourants", mais elle est comme tournée en dérision et défiée : "pour tuer le temps".
Référence baudelairienne, avec les parfums?
Les tercets sont plus légers que les quatrains, puisqu'ils retranscrivent la rêverie paradisiaque et humoristique cf. la chute, les éléphants en rut. => côté burlesque?

Forme brève qui convient à la brièveté de temps nécessaire à fumer une cigarette.

I Omniprésence de la vie et de la mort
A Condition humaine dénuée d'intérêt
B D'où nécessité de la fuir

II Un univers onirique
A Un univers evanescent
B et fantaisiste

III L'écriture comme défi?
A la posture du poète
B l'écriture comme remède au mal-être?

J'sais pas trop ce que ça vaut. C'est un beau poème, mais difficile à commenter, surtout sous la forme d'un commentaire composé. A la rigueur, une explication linéaire conviendrait mieux, je trouve (enfin, c'est ce que je dis pour les sonnets, en général). Quelqu'un d'autre pour proposer un peu plus de matière?

Bon courage!